Notre groupement paroissial regroupe les villes de Maisons-Laffitte et Le Mesnil-le-Roi. On y trouve quatre clochers. Chacune des églises est riche de l’histoire de nos villes et de l’évolution des populations, au fil des siècles.
La plus ancienne des quatre est l’église Saint-Vincent au Mesnil-le-Roi consacrée le 2 août 1587. Ce bel édifice, témoignage d’un riche passé, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Sa construction a été entreprise par le contrôleur du trésor Antoine Le Moyne, seigneur du Mesnil et achevée par Denis, son fils. Une clé de voûte du chœur gothique flamboyant porte des armoiries du fondateur. La disproportion entre la nef, courte et basse de voûte, et le reste de l’édifice reflète une histoire complexe imparfaitement connue. Les seigneurs successifs y ont imprimé leur marque : dans la chapelle une peinture murale figure les armoiries de la famille de la Salle, alliée aux Moyne ; courant sur les murs de la nef, on aperçoit les traces d’une litre, large bandeau noir portant les armoiries de la famille de Longueil, peinte à l’occasion du décès des seigneurs de la paroisse au XVIIIe siècle. Le mobilier offre également de nombreux témoignages du passé : une statue en pierre de sainte Barbe dans le transept sud et le Christ en croix du XVIe siècle ; la Vierge en bois à l’entrée du chœur du XVIIe siècle ; un retable en bois sur l’autel de saint Vincent du XVIIe ou XVIIIe siècle et le tableau représentant le Martyre de saint Barthélemy signé de Jean Bardin en 1765.
Une importante restauration extérieure et intérieure rendit sa splendeur à l’église Saint-Vincent en 2019.
L’église Saint-Nicolas est construite de 1867 à 1872 pour répondre à l’accroissement de la population autour d’un nouveau quartier. En effet, l’ancienne église Saint-Nicolas, en partie détruite au cours de la guerre de Cent ans et qui avait été reconstruite au 15e siècle pour le petit village de Maison-sur-Seine, est devenue trop petite. Située près du château, elle est depuis 1988 une salle culturelle.
La nouvelle église Saint-Nicolas est bénie et ouverte au culte par l’évêque de Versailles le 14 juillet 1872. Elle conserve le patronage de saint Nicolas, protecteur des navigateurs dont les bateliers.
Le curé Placet a fondé l’œuvre de construction pour recevoir dons et legs des paroissiens et ainsi financer sa construction ; en remerciement de son dévouement, son monument funéraire portant son profil se trouve dans le baptistère.
L’architecte est Eugène Millet. Il seconde Viollet Le Duc à la Commission des monuments historiques et devient inspecteur général des édifices diocésains. L’architecture se donne alors la vocation de recréer la spiritualité d’un Moyen Âge idéalisé où l’homme vivait en parfaite harmonie et dans la paix de Dieu par opposition à la société moderne considérée comme laide et individualiste. Aussi reconstitue-t-elle le bâti avec vraisemblance et met-elle en valeur le travail artisanal menacé par l’industrialisation. Ainsi une église romane s’édifie sous Napoléon III à Maisons-Laffitte.
Eugène Millet dessine tout le mobilier en pierre ou en bois. Les sculptures sont exécutées par Victor Corbel. On retiendra le chœur avec son abside en cul-de-four, la chaire soutenue par un gros pilier monobloc dont l’abat-voix symbolise la Jérusalem céleste et la cuve baptismale exécutée en sept parties, chiffre symbolique des sept dons du Saint-Esprit.
Nicolas Coffetier, l’un des maîtres verriers attitrés de Viollet-le-Duc reprend les techniques du XIIe siècle. Un vitrail de Saint-Nicolas surmonte le chœur dont les baies représentent les épisodes de la vie du Christ. Les vitraux des autels latéraux illustrent des épisodes de la vie de la Vierge dans la chapelle gauche et de la vie de saint Nicolas à droite. L’orgue actuel, un Cavaillé-Coll installé en 1898, fut tenu par Jehan Alain (compositeur et organiste) entre 1936 et 1940. Le carillon composé de onze cloches forme le plus grand des Yvelines.
L’église Notre-Dame-de-la-Croix a été bénie le 1er avril 1962. C’est pour répondre à une forte augmentation de la population du parc après la seconde guerre mondiale que la paroisse envisage la construction d’une nouvelle église. L’assemblée du Parc accorde à titre perpétuel un terrain en octobre 1959. Cette église accueille les grands rassemblements de la paroisse grâce à sa belle capacité d’accueil où personne ne se trouve gêné par un poteau aveuglant. Elle s’intègre harmonieusement avec les hauts arbres qui l'entourent et est marquée par l’architecture de la deuxième partie du XXe siècle.
L’architecte, Pierre Barniaud, a créé un effet d’aspiration vers l’autel avec une nef de forme évasée et un sol en déclivité vers le chœur. Les portées des piédroits et des cinq portiques transversaux, en béton armé, s’accroissent régulièrement de l’entrée vers le chœur.
Le maître-verrier André Ripeau compose une verrière de 266 m2 composée de 14 900 dalles de verre de deux centimètres d’épaisseur illustrant Notre-Dame des sept douleurs à l’aide de scènes du livre de Judith et de l’Évangile de saint Jean. Accroché dans le chœur, un Christ du XVIIe siècle provenant de l’Ancienne église et classé aux monuments historiques.
La chapelle Sainte-Thérèse est née de la transformation en 1900 du réfectoire d'une usine. Son agrandissement en l’état actuel date des années 1960. Sa cloche extérieure, bénie le 4 avril 1926, s’appelle Emilie-Marie Louise.